Covid-19, Containtement of a bouquet.
Chaque jour, je le contemplais,
le temps venait le marquer,
chaque jour, je le photographiais.
Vanité confinée.
S'accorder un peu de légèreté.
Ils défilent
sous mes yeux médusés,
poussé par le vent
il est temps
de laisser échapper
toutes ces pensées
Je me laisse embarquer
par tous ces dégradés
pour être absorbée
dans ce ciel chargé.
Avant d'être alpagué
par la réalité
m'obligeant à quitter tant de volupté.
Carnet de l'intime, l'ouest américain.
Par moment il y a comme une nécessite de s’échapper, pour se confronter à soi-même, hors des rôles qui nous sont attribués. Ce road trip dans les grands espaces américains est une introspection personnelle au fil des kilomètres. À la recherche de sensations pour s’autoriser à se laisser aller. Sortir des carcans de notre quotidien, pour atteindre une plénitude. Prendre le temps de contempler, pour ne garder que le calme et ne pas se laisser emporter par les tumultes qui nous entourent.
MJU
Performer le commun
loin du faste
des exploits
rassembler l'urgence
et l'oublie
le désir et son cahos
l'instinct et sa perte
satisfaire l'espace en s'y arrêtant
les traces d'un présent qui court après lui-même
d'un présent extatique
se dévore au futur et s'harmonise
en absent
Mamya
Là.
à temps.
en dehors.
justes.
entre les murs.
loin des autres.
pleines des nôtres.
couvertes d'histoires.
sur des tapis de silences.
harponner la douceur.
arpenter les murmures.
repousser l'impossible
absence.
Insaisissable Perfection
On pense être habitué à la vision d’un corps dans une société de l’image qui affiche sans cesse la nudité et valorise la beauté par l’extrême minceur. Comment regarder un corps aspiré par le vide, un être qui s’accroche à sa fragilité pour y puiser une force voire une jouissance. Est-il possible de faire belle image devant un corps qui s’inflige une privation, une souffrance ? Peut-on accepter de le voir prendre du plaisir à s’explorer et à s’exposer mis à nu sur l’image ?
Où es-tu ?
La mer te fascinait, elle t’a emporté.
Elle retient une partie de mon histoire et capte mon regard pour avoir attrapé ton souffle à jamais.
Retourner sur ces plages, ces falaises où les embruns, le soleil, et le vent me font ressentir ta présence.
Face à cet horizon, ce désert qui dit le manque et l’interminable absence, je parviens à te retrouver.
Mais, il y aura toujours des caps à franchir …
Canard
Février 2015, dans le sud-ouest.
Chaque année au mois de février, dans un cabanon du sud-ouest de la France, le même rituel. Dix canards entier, juste déplumés (arrivés directement de chez le producteur) attendent bien alignés les uns à coté des autres, sur la table du jardin. Nous voilà parti, quatre jours de préparation, pour confectionner des confits, magrets, foie gras, graisseron … Aucune partie ne sera négligée, même les carcasses seront dégustées.
Voici une trace de ce savoir faire.